MARINE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1140 «mer» (
Geoffroy Gaimar,
Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5452);
b) ca 1140 «côte, bord de la mer» (
Id.,
ibid., 1476);
2. a) début
xives. «eau de mer» (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, XV, 1343); d'où
b) 1694 (
Ac.: Il signifie aussi, Le goust, la senteur de la mer. Cela sent la
marine. cela a un goust de
marine);
3. 1699 «tableau représentant la mer» (
Roger de Piles,
Idée du peintre parfait, p. 28 ds
Brunot t. 6, p. 716, note 5);
cf. en 1621
Marine «la mer représentée sur un tableau» (
René François,
Essay des Merveilles de Nature, p. 399,
ibid., p. 689, note 6).
B. 1. 1559 «domaine de la mer», prob. «art de la navigation» (
Amyot,
Thésée, 20 ds
Littré); 1690 (
Fur.: science de la navigation ou l'art de naviguer);
2. 1616 «ensemble du personnel et du matériel constituant la puissance navale d'un pays» (
D'Aubigné,
Histoire Universelle, X, chap. XI, éd. A. de Ruble, t. 6, p. 233); 1694 (
Ac.:
Officier de la marine,
Officier de marine. Intendant de la marine. le Conseil de la marine. les Ordonnances de la marine. la marine de Ponant. la marine de Levant); 1765
marine marchande (
Encyclop. t. 10, p. 125); 1771
marine militaire (
Trév.);
3. 1811 «administration chargée du domaine maritime» (
Chateaubr.,
Mém. et lettres, p. 204);
4. 1874
bleu marine (
Mallarmé,
Dern. mode, p.715). Fém. substantivé de
marin1*, l'adj. lat.
marinus,
-a, -um étant déjà employé au sens de «eau de mer» dans la loc.
aqua marina et «bord de mer, côte» dans la loc.
loca marina (
cf. TLL s.v. 386, 21 et 398, 14).