MARIER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1145 trans. «donner quelqu'un en mariage» (
Wace, Conception N. D., éd. W.
 R. Ashford, 691); 
b) 1176 
id. «prendre pour femme» (
Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 3097), actuellement arch. ou provincialisme; 
c) apr. 1170 pronom. réfl. «contracter mariage» (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 10290); 
ca 1220 pronom. réciproque «s'unir par le mariage» (
Gautier de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. Koenig, II Chast. 10, 1100); 
2. a) 1558 trans. «unir étroitement, intimement» (
Du Bellay, Discours au Roy sur la trefre de l'an M.D.LV, éd. H. Chamard, 162); 
b)1672, 4 mai 
id. «allier deux choses ensemble, former un tout harmonieux» (M
mede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 3, p. 53); 1789 [date de publ.] pronom. «s'unir, se fondre en un ensemble harmonieux» (
J.-
J. Rousseau, Confessions, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, IX, p. 439); 
c) spéc. 1690 vitic. 
marier des vignes avec des ormeaux (
Fur.); 1770 
marier la vigne (
Delille, Georg., I ds 
Littré); 1752 
marier des ruches (
Trév.).  Du lat. d'époque impériale 
maritare «donner en mariage; marier, unir des arbres à la vigne» lui-même dér. de 
maritus, v. 
mari.