MARAUD, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) Ca 1480 
marault «mendiant, filou» (
Mist. Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 28131); 1549 
maraud (
Est.); 
b) 1580 «celui qui ne mérite pas de considération» (
Montaigne, Essais, éd. P. Villey, livre II, chap. VI, p. 371).  Mot d'orig. discutée. D'apr. 
FEW t. 6, 1, p. 361b et 362a, il s'agirait d'un emploi métaphorique de 
maraud, nom du matou dans les dial. du centre et de l'ouest de la France qui aurait pris le sens de «vagabond, mendiant». 
Maraud serait formé du rad. onomatopéique 
mar(m)- qui imite le ronron des chats ou le miaulement des chats en rut (
marmonner*, marlou*) et du suff. péj. 
-aud*. C. Schmitt (
Französisch maraud, marauder, maraudise ds 
Mél. Gossen, t. 2, 1976, pp. 865-873) propose de rattacher le mot au lat. 
marra «sorte de houe» (
marre1*). Cette hyp. paraît convaincante étant donné que 
maraudise signifie «acte, travail de paysan (sens obscène)» (2
emoitié 
xiiies., 
Gautier Le Leu, 252, 29 ds T.-L.) et que 
marault est att. au sens de «artisan qui travaille le bois et qui fabrique des coffrets» (
Charles de Bovelles, Liber de differentia vulgarium linguarum et Gallici sermonis varietate, p. 76, 
s.v. queste; 
cf. aussi 
marreux «ouvrier qui travaille avec la marre» att. en 1463 
Arch. JJ 109, pièce 174 ds 
Gdf.). La valeur péj. qu'a pris 
marault au 
xves. est peut-être due au fait que les personnes exerçant cette activité menaient une vie errante, ce qui ne leur attirait guère la sympathie de leurs contemporains.