MANDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin 
xes. «demander, commander» (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 124); 2
emoitié 
xes. «faire tenir une instruction (un ordre à quelqu'un)» (
St Léger, éd. J. Linskill, 87); 
2. 2
emoitié 
xes. «faire venir» (
ibid., 43); 
ca 1100 «faire venir quelqu'un par un ordre écrit, ou oral» (
Roland, éd. J. Bédier, 2614 et 3699); 
3. ca 1100 «faire savoir par un messager» (
Roland, 28).  Du lat. 
mandare «donner en mission», bien que ce terme soit surtout de la lang. écrite, également att. en lat. tardif aux sens de «envoyer demander, faire demander» (492-496 ds 
Nierm.), «faire savoir par message» (643, 
ibid.); 
cf. dès le 
xiies. au sens de «commander, donner l'ordre» l'esp. 
mandar (ds 
Al.), l'ital. 
mandare (ds 
Batt.), l'a. prov. 
mandar ds 
Rayn. et l'emploi usuel de ce terme au sens de «envoyer» dans la vallée du Rhône (v. 
FEW t. 6, 1, p. 148b et 
Mistral), également att. en a. prov. 
mandar (fin 
xiies. ds 
Levy Prov.), a. fr. 
mander dans le domaine méd. (1314 
Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, 457; v. aussi 
Gdf.), m. fr. (1534 
Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, p. 42), ital. 
mandare (1574 ds 
Batt.), esp. 
mandar (
xvies. ds 
Al.), sens que connaît déjà le lat.: 
mandare «envoyer» 
ca 840 ds 
Nov. Gloss., v. aussi 
Blaise Latin. Med. Aev. et 
Nierm.