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MALOTRU, -UE, subst. et adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 adj. « malheureux » chaitis, dolenz e malostruz (Benoît de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 29457); 1534 subst. (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, XXXV, ligne 32, p. 214); 2. ca 1200 adj. « grossier, balourd » li cuvers malostruz (Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, 5914); 3. 1210 adj. « qui est mal bâti, physiquement disgrâcié » singe... laid e malostru (Guillaume Le Clerc, Le Bestiaire, éd. R. Reinsch, 1931); 1580 subst. (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, II, VIII, 399). Altération peu claire de *malastru − la transformation de -a- en -o- restant inexpliquée − d'un lat. pop. *male astrucus proprement « né sous une mauvaise étoile » formé sur le b. lat. astrosus de même sens, avec substitution de suff., lui-même de astrum « astre » (la forme malastru, ca 1380, Jeh. des Pres ds Gdf. est une forme second. qui ne continue pas la forme ant. à malostru); cf. a. esp. astrugo, a. prov. astruc et benastruc « né sous une bonne étoile », malostruc « malheureux ». Le suff. -ucus forme quelques adj. assez isolés et est prob. tiré de caducus, bien que ce dernier soit dér. d'une racine verbale; on a ainsi caducus « qui tombe, enclin à tomber », *fiducus « très ou trop sûr de soi » d'où « en danger de tomber » (que laisse entrevoir fiducia « confiance ») et *ostrucus « voué à un destin cruel » (cf. J. Malkiel ds Mél. Imbs (P.), pp. 185-189).