MADRIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1379 
madier mar. «pièce de bois faisant partie de la membrure d'une galère et qui s'appuie sur la quille» (
Quittance [à Rouen] ms. BN fr. 26016, n
o2490 ds 
Stolonomie, éd. J. Fennis, p. 376: estaminairez, petis 
madiers); 1382 
madret (
Compte du Clos des galées de Rouen, éd. Ch. Bréard, p. 50: bois pour faire 
madrets et estaminares); 
2. 1384 
madier «grosse planche» (
Arch. nat. KK 256, f
o43 ds 
Gay); 1542 
madrier (
La Trémoille, 
Inventaire de Fr. de la Trémoïlle, p.17: une table faicte de deux groux 
madriers).  Empr. (avec adjonction d'un 
r-, peut-être sous l'infl. de 
madré*) à l'a. prov.
madier attesté au 
xives. au sens de «couvercle de pétrin» (
Inventaires du 14es., p.31, 15 ds 
Levy Prov.) ou à un dial. de l'Italie du Nord, région où semble s'être développée l'acception maritime du mot (
cf. lat. médiév. 
maderium 1319 à Venise, 1344 dans un doc. du Vatican ds 
Stolonomie, éd. citée, p.377; vénitien 
mader, 
xive-
xves. ds 
Jal); du b. lat. et lat. médiév. 
materium «bois de construction» (
vies. ds 
TLL 448, 56-60; 
ixes. ds 
Nov. Gloss. 251, 19-23), tiré du lat. class. 
materia «
id.» (
matière*). 
Cf. aussi cat. 
madero au sens 1 en 1443 ds 
Alc.-
Moll.