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MÛRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 meures « fruit du mûrier » (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 433); ca 1170 more (Chrétien de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 6736; var. E H meure, éd. W. Foerster, 6797); 1174-87 more (Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 3079, 7661 : sebelin noir come more); 1570 meure blanche (Charles Estienne, Agriculture et maison rustique, p. 132a d'apr. FEW t. 6, 3, p. 152b [éd. 1591, p. 204 vo]); 2. xiiies. meure, more « fruit de la ronce » (Du provoire qui manga les meures, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, Recueil général des fabliaux, t. 4, p. 54, 24 : En un buisson avoit gardé, Des meures vit en grant plenté; p. 56, 81); 1464-67 (Cent nouvelles nouvelles, éd. F. P. Sweetser, 82, 16, p. 482 : more noire qui croist sur les hayes); xves. meures sauvaiges (Grant herbier, no319, J. Camus ds Gdf. Compl.). L'a. fr. meure est issu du b. lat. mora (Dioscoride lat.; Pseudo-Apulée, TLL, s.v. mora 3), plur. coll. devenu fém. sing. du subst. neutre morum désignant le fruit du mûrier (Varron), la mûre sauvage (Id.), le fruit du sycomore (Pline), André Bot. Pour rendre compte de la forme mûre (cf. 1672, Ménage, Observations sur la lang. fr., CCXIII, p. 279 : nous disons meure en Anjou, Les Parisiens le disoient aussi autrefois... Présentement ils disent mure et murier et c'est comme il faut dire), diverses hyp. ont été proposées : infl. du dér. meurier, mûrier dont -eu- se serait fermé en -ü- en syll. prétonique, Bl.-W.5, Fouché, p. 429 (mais mûrier ne semble pas ant. à mûre); infl. de l'a. fr. meur (< maturu, v. mûr) tôt prononcé mûr à Paris, et entraînant dans les aires rurales limitrophes, par hypercorrection : meure (< mora) > mûre, cette dernière forme étant ensuite véhiculée vers Paris, FEW, t. 6, 3, note 52, pp. 159b-160a.