MÉLASSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1441
mellaci «résidu sirupeux de la cristallisation du sucre» (
Traité d'Emmanuel Piloti, éd. P.-H. Dopp, p.147 ds
Mél. Horrent (J.), p.9), trad. de l'ital. (?); 1508
meslache (
Stat. des apothic., ds
Delb. Notes mss); 1588
mellasse (
Doc. in H. Castries,
Sources inédites de l'Histoire du Maroc ds
Mél. Horrent (J.), p.9);
2. 1878
tomber dans la mélasse (
Rigaud,
Dict. jargon paris., p.220). D'un lat. médiév.
*mellacea (plur.) «résidus sirupeux et non cristallisables qui restent après la cristallisation de la canne à sucre» (
cf. le cat.
melassa, l'esp.
melaza), sens qui s'est développé au Moyen Âge, lors de l'expansion de la canne à sucre.
*Mellacea est issu du b. lat.
mellacium «vin cuit jusqu'à la réduction de la moitié» (
mellaceum en lat. class.). On trouve aussi
melassa, mellessa «résidu sirupeux de la cristallisation du sucre» en 1467 en prov. (
cf. Pansier,
Hist. de la langue prov. à Avignon du XIIeau XIXes., t.5, p.183).