MÉCHANCETÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Début du 
xves. [date du ms.] 
meschanceté «action, parole méchante» (
Cuvelier, Du Guesclin, éd. E. Charrière, 20783 var.); 
b) fin 
xves. «malheur» (
Internele Consolacion, éd. L. Moland et Ch. D'Hericault, II, XX, p.105); 
2. 1596 «penchant à faire du mal» (
Hulsius); 
3. 1621 «caractère de ce qui est médiocre» (R. 
François, Merveilles de nature, p.206).  Dér., à l'aide du suff. 
-(i)té*, de l'a. fr. 
mescheance «fâcheux accident, mésaventure, malheur» (
ca 1165, 
Benoît de Ste-
Maure, Troie, 8470 ds T.-L. − 
xvies.), puis «faute, chute» (
ca 1200,
 Poème moral, éd. A. Bayot, 895), lui-même dér., à l'aide du suff. 
-ance, de 
mescheant (
méchant*). La formation de 
meschanceté a été favorisée par l'existence de mots tels que 
boneürté, maleürté, fausseté, mauvaiseté et par le besoin de distinguer le subst. abstr. 
mescheance tiré de 
mescheant «malchanceux» du subst. correspondant à 
mescheant «malfaisant», v. aussi 
mauvaiseté.