MÂT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 «long poteau dressé dans un navire au-dessus du pont pour porter les vergues et leur gréement» (
Roland, éd. J. Bédier, 2632);
b) 1859
mât de charge (
Bonn.-
Paris);
2. 1680 «perche dressée pour soutenir une tente ou un chapiteau» (
Rich.);
3. 1812 «bâton ou manche de bois d'un parapluie» (
Mozin-
Biber);
4. 1821
mât de cocagne (
Le Moniteur universel, 19 avr., p.538c);
5. 1868 «longue perche où les gymnastes s'exercent à grimper» (
Littré);
6. 1873 ch. de fer «support métallique d'un signal optique» (
Lar. 19e);
7. 1902 «long poteau de bois planté sur la voie publique à l'occasion d'une fête et supportant des drapeaux, des écussons» (
Nouv. Lar. ill.);
8. 1922 aviat. «montant en bois ou en métal qui maintient l'écartement des ailes d'un avion biplan ou triplan» (
Gambier, Amet, Cours pratique d'aviation, 56 ds
Quem. DDL t.16). De l'a. b. frq. *
mast,
cf. mast «mât de navire» en m. néerl., m. b. all., a. h. all.
Mastus apparaît dès le
viiies. dans les Gloses de Reichenau (éd. H.-W. Klein et A. Labhardt, p.127, 2339: artemon: malus,
mastus navis).