LITTÉRATURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1121-34 « ce qui est écrit, le sens littéral (d'un texte) » (
Philippe de Thaon,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 955), seulement au
xiies. (v. T.-L. et
FEW t. 5, p. 379).
B. 1. 1495 « érudition, connaissance (acquise dans l'étude des livres) » (J.
de Vignay,
Miroir hist. ds
DG);
ca 1500 (
Philippe de Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t. 2, p. 340);
2. 1680 « le corps des gens de lettres » (
Rich.);
3. 1736-40 « ensemble des productions littéraires » (F.
Granet,
Réflexions sur les ouvrages de littérature); 4. 1758 « ensemble de ce qui a été écrit sur un sujet donné » (
Duhamel du Monceau,
La physique des arbres, Dissertation sur les méthodes de bot., t. 1, p. xlvij);
5. 1884 emploi péj. (
Verlaine,
Jadis et naguère, p. 207 : ... Et tout le reste est
littérature). Empr. au latin
litteratura (de
litterae « lettres ») « écriture », « ce qui concerne l'étude des lettres » et « production littéraire »; l'a. m. fr. avait
lettreüre « érudition » issu du lat.
litteratura et attesté du
xiieau
xives. (v. T.-L. et
FEW, loc. cit.).