LITIÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist.  1. a) Fin 
xies. judéofr. « couche d'objets » (
Raschi, 
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, p. 89); 
b) 1150 « couche de paille pour les bêtes » (
Le Conte de Floire et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, 1432); 
ca 1200 
faire litière de (en parlant de pers.) « couvrir le sol des cadavres (des ennemis) » (
Aliscans, éd. E. Wienbeck, W. Hartnacke, P. Rasch, CXXI, a 3); 
xiiies. « jouir (d'une femme) » (
Marguet Convertie ds 
Jubinal, 
Nouv. recueil, t. 1, p. 318 : Maint home font de vous 
litière); fin 
xvies. av. 1614 « faire usage habituellement » (
Brantôme, 
Rodomontades espaignolles, VII, 74 ds 
Hug.); 1611 « mépriser, faire peu de cas de » (
Cotgr.); 
2. a) ca 1155 « brancard, civière (pour transporter des blessés ou des morts) » (
Wace, 
Brut, éd. I. Arnold, 8884); 
b) 1311 « sorte de chaise à porteurs » (
Arch. du Pas-de-Calais ds 
Gay); 
c) 1680 au fig. 
en litière « à l'abri des indiscrets » (M
mede Sévigné, 
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 6, p. 408).        Dér. de 
lit*; suff. 
-ière*; 
cf. b. lat. 
lect(u)arius, adj. (dér. de 
lectus « lit ») « qui a trait au lit » et neutre plur., subst., 
lect(u)aria « litière » et « literie ».