LACS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. « cordon, attache servant à retenir quelque chose »
a) spéc. dans l'armement, l'habillement
ca 1100 « attaches qui retiennent le heaume au capuchon du haubert » (
Roland, éd. J. Bédier, 3434);
ca 1150
bliaut a laz (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 438);
b) 1388, mars-avr. diplom. (Lettres de Ch. VI ds
Trésor des Chartres comté de Rethel, éd. G. Saige et H. Lacaille, t. 2, p. 350 : lettres du Roy... seelées de son grant seel en
las de soie et cire vert);
2. 1
remoitié
xiies. emploi par image (
Psautier Cambridge, 2, 3 ds T.-L. : Derumpums lur lïens [des reis de terre], e degetums de nus les
laz de els);
3. ca 1170 « lacet pour prendre le gibier » (
Marie de France,
Lais, Laustic, éd. J. Rychner, 99); 1174-78 fig. (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, 5289 ds T.-L. : ... sunt chäu en ses
laz);
4. 1420 iconogr.
laz d'amour (
Laborde,
Ducs de Bourg., n
o4080 ds
Gay);
5. 1765 tiss. (
Encyclop. t. 9, p. 152 a,
s.v. lac). Du lat.
laqueus « lacet, nœud coulant; filet, lacs; liens, chaînes; piège », l'a. fr.
laz (encore en 1636,
cf. FEW t. 5, p. 182, note 1). La graphie
lacs d'apr.
lacet, lacer (
cf. la forme
lac de soie, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2448 et
lach de soie, Chastelain de Coucy, 645 ds T.-L.).