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JOIE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 goie « sentiment de bonheur intense, de satisfaction profonde » (S. Alexis, éd. Chr. Storey, 503); ca 1100 « ce sentiment considéré dans ses manifestations » (Roland, éd. J. Bédier, 3944 : Repairet s'en a joie e a barnage); id. dans son orig., la cause qui l'engendre (ibid., 1627); b) début xiies. spéc. (S. Alexis, éd. citée, prol. : sei delitent es goies del ciel); ca 1274 (Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 1270 : Mais Dieus, qui est donneres de joie souveraine); 2. 1168-91 « manifestation d'amour, caresse » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 5770); ca 1170 « joie d'amour » (M. de France, Lais, Guigemar, 523, éd. J. Rychner, p. 21); 1188 joie d'amour (A. de Varennes, Florimont, 2582 ds T.-L.); xiiies. femme de joie (Marguet convertie, éd. Jubinal, Nouv. Recueil, I, 317, ibid.); 1389 filles de joye (doc. ds Du Cange, s.v. abbas-abbatissa); 3. 1225-30 « personne, chose source de joie » (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2347). Du lat. gaudia, plur. de gaudium (« contentement, aise, plaisir, joie; plaisir des sens, volupté; personne, chose source de joie » dans la lang. class., caelestis gaudium, gaudium Domini « joie éternelle, joie du ciel » dans la lang. chrét.), employé à basse époque comme fém. sing., TLL, s.v., 1711, 68-71; v. aussi Vään., § 217 et Löfstedt, Synctatica, I, p. 48-49. Au sud d'une ligne Loire-Vosges, les dér. gallo-rom., de même que les divers corresp. des domaines ital. et hisp. (v. REW33705) reposent sur le masc. gaudium (cf. a. fr. joi subst. masc. ca 1150 employé pour renforcer une négation ne... joi, Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 5261; ca 1165 « joie » B. de Ste Maure, Troie, 13640 ds T.-L.; cf. aussi l'a. fr. joie à l'emploi masc. [nomin. sing. joies] ca 1165 G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1133).