JAS2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1840 « bergerie » (
Ac. Compl. 1842). Empr. au prov.
jas « gîte (d'un lièvre) » (fin
xiie-début
xiiies.
jatz ds
Rayn.; fig.
faire jas « s'enraciner, se nicher »
xiiies. ds
Levy [E.]
Prov.); spéc. terme de la vie pastorale des Alpes de Provence « parc entouré d'une petite muraille de pierres sèches, généralement situé sur un mamelon, où, de juin à octobre, on faisait coucher les troupeaux d'ovins » (1208 Charte de Durbon [commune de St-Julien-Beauchaine, Htes-Alpes] ds
Annales des Alpes, t. 5 [et non 6,
FEW t. 5, p. 6b], p. 240) et « bergerie, bercail, cabane où on enferme le troupeau » (1465 Avignon ds
Pansier t. 3;
Mistral), issu d'un b. lat. *
jacium proprement « lieu où l'on gît, où l'on est couché » (du lat.
jacere, gésir*; v.
Thomas [A.]
Nouv. Essais, p. 228) dont les représentants rom. sont relevés dans les domaines ital., cat., occitan,
REW34566;
cf. le lat. médiév.
jassium « ovile » 1460, 1522 Marseille et le dér.
jassile 1341 ds
Du Cange,
s.v. jassium.