JARRE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 [ms. fin
xives.]
jare « grand vase de terre ou de grès » (
Assises Jérusalem, éd. A. Beugnot, II, 179 cité par R.
Arveiller ds
Z. rom. Philol. t. 92, p. 105); 1441
jarre (
Traité d'Emmanuel Piloti sur le Passage en Terre Sainte, éd. P. H. Dopp, p. 135,
ibid.); 1449 (A.
Lecoy de La Marche,
Extraits des Comptes et Mém. du roi René, n
o714);
2. 1820 électr. « cloche de verre ou de cristal dont on forme des batteries électriques » (
Lav.); 1857
jarre électrique (
Chesn.,
s.v. Bouteille de Leyde). Empr. à l'ar.
ğarra « grand vase de terre »;
cf. esp.
jarra (
xiiies.), ital.
giarra (
xives.). Le texte de
ca 1200 atteste l'emploi de
jare comme terme usuel du fr. parlé dans le royaume franc de Jérusalem. Le mot est ensuite parvenu en France par un intermédiaire ital. (1441) et un intermédiaire prov. (1449). Voir R.
Arveiller,
op. cit., pp. 104-105.