INTERDIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1366 « sentence ecclésiastique défendant la célébration des offices » (doc.
ap. H.
Caffiaux,
Nicole de Dury, p. 96,
cf. Littré : un
intredit que li eveskes de Cambrai envoya au prouvost et as jurés);
xves.
interdit (
Jean de Stavelot,
Chron., p. 138 ds
Gdf.
Compl.);
2. 1478-80 jur. « interdiction » (G.
Coquillart,
Plaidoyé, 586 ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 39);
3. 1840 « condamnation absolue qui met une personne à l'écart d'un groupe » (
Sand,
Compagn. Tour de Fr., p. 49);
4. 1946 « interdiction émanant du groupe social » (
Mounier,
Traité caract., p. 602). Empr., au sens 1, au lat. médiév. de l'Église
interdictum (dep. le
xies. ds
Nierm.;
Blaise Latin. Med. Aev.; Latham).
Interdictum avait déjà le sens d'« interdiction (en général) » en lat. class. et était employé comme terme de dr. romain. On trouve également, en a. fr., la forme francisée
entredit au sens 1 (
xiiies. d'apr.
FEW t. 4, p. 751b).