INDOLENCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. xives. [apr. 1325] sens obscur [peut-être « nature, constitution physique » par confusion entre
indolentia (< dolere) et
indoles (< indu + alere) : cf. TLL s.v. indoles, 1220, 39 et le rapprochement signalé en b. lat. par
Ern.-
Meillet s.v. alo entre
indoles et
dolor, indolens. Cf. le m. fr.
indole « caractère, naturel » ds
Gdf. T.-L. suggère, avec moins de vraisemblance, le sens de « odeur »
indolentia ayant dans ce cas là été abusivement rapproché du b. lat.
olentia « odeur », de
olere.] (
Propriété des choses, I, 31, 4 ds T.-L. : Rosier est arbre espineuse, Petit est, mès mout vertüeuse En fleurs, en feuilles, en semence, Et aussi de grant
indolence);
1. 1557 « absence de douleur, insensibilité (prob. physique) » (
Bugnyon,
Erotasmes, p. 82, éd. 1557 ds
Gdf.
Compl.); 1580 « absence de douleur physique » (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 472 et 473);
2. av. 1593 « insensibilité morale » (
Amyot ds
FEW t. 4, p. 650a); 1654 (
Perrot d'Ablancourt,
Lucien, t. 1 ds
Rich. 1680);
3. av. 1660 « paresse, nonchalance » (
Scarron ds
Trév. 1704); 1671, 30 août (
Sévigné,
Lettres, éd. Gérard-Gailly, t. 1, p. 373). Empr. au lat. class.
indolentia « absence de toute douleur; insensibilité ».