INDISCRET, -ÈTE, adj.
Étymol. et Hist. A. 1. Fin
xives. [ms. de Breslau, 2
emoitié
xves.] « (en parlant d'un événement) inopportun, intempestif » (
Froissart,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, III [1388], t. 13, p. 123 : par
indiscrets et merveilleux incidens qui luy survindrent [leçon du ms. BN fr. 2650 -
xves.- éd. S. Luce, L. et A. Mirot, III, § 266, t. 15, p. 37, 1 : par incidences merveilleuses qui luy sourvindrent]);
2. 1488 [éd. 1491] « imprudent, téméraire; fait à la légère » (
La Mer des Hist., I, 197b, d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 86).
B. 1. 4
equart
xves. « qui manque de réserve, de retenue » (J.
Molinet,
Faictz et Dictz, éd. N. Dupire, t. 1, p. 79, 58);
2. « qui révèle ce qu'on désirerait taire, cacher » 1537 d'une chose (B.
des Périers,
Prognost. des Prognost. I, 134-135 ds
Hug.,
s.v. babiller); 1645 d'une pers., ici subst. (
Corneille,
Théodore, V, 1). Empr. au lat.
indiscretus « indistinct », « qui manque de discrétion » en lat. chrét. (de
discernere « séparer, distinguer »).