INCAPABLE, adj.
Étymol. et Hist. 1. 1464 adj. dr. « inapte à jouir d'un droit ou à l'exercer » (
Prétensions des Anglois à la Couronne de France, éd. Major Anstruther, Londres, 1847, p. 116 ds
Bartzsch, p. 140); 1803 subst. (
Code civil, art. 201 [loi du 13 floréal an
xi], Paris, p. 43);
2. a) 1517 « qui n'est pas capable » (J.
Bouchet,
Chapelet des princes, f
o35 r
ods
Gdf.
Compl.); 1718 absol. (
Ac. : un homme
incapable); 1821 subst. (
Chateaubr.,
Corresp., t. 2, p. 211 : les
incapables de la diplomatie);
b) 1581 spéc. « qui est dans l'impossibilité morale (de faire quelque chose de mal) » (
Montaigne,
Trad. de R. Sebon, chap. 234 ds
Hug. : l'homme estoit [...]
incapable de tout mal);
3. 1541 en parlant de qqc. « qui n'est pas susceptible de » (
Michel de Tours,
Trad. de Suétone, VI, 198 v
o,
ibid. : es vergiers
incapables de si grand nombre [ici : « qui ne peut contenir »]). Dér. de
capable*; préf.
in-
1*.
Cf. lat. chrét.
incapabilis « insaisissable, incompréhensible, qu'on ne peut saisir, contenir; qui n'est pas capable de ».