IMPOSSIBLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Adj.
1. Ca 1227 « qui ne peut être, qui ne peut se faire »
chose impossible (G.
Le Clerc,
Besant, éd. P. Ruelle, 948); 1798
impossible! impossible! (
Fiévée,
Dot Suzette, p. 93);
2. 4
equart
xives. « très difficile » (J.
Froissart,
Chron., éd. G. Raynaud, IX, 97 : lieu
impossible pour assiéger);
3. a) 1784 « qui dépasse les limites de l'ordinaire, extravagant » (
Beaumarchais,
Mar. Figaro, préf. : [l'auteur] est-il obligé de tourniller dans des incidents
impossibles);
b) 1843 « qui semble ne pas pouvoir exister, fantastique, irréel » (
Gautier,
Tra los montes, p. 118 : On se sent transporté dans un monde inouï,
impossible et cependant réel);
c) 1862, mars « qui ne peut pas avoir d'issue, de solution »
situation impossible (
Goncourt,
loc. cit.);
4. a) 1828 « qui ne convient pas; qui ne correspond plus à la situation donnée » (
Guizot,
Hist. civilisation, 3
eleçon, p. 20);
b) 1857 « insupportable [en parlant d'une personne] » (
Renan,
Lamennais et ses œuvres posthumes, in
R. des deux mondes, 15 août, 781 ds
Quem.
DDL t. 5).
B. Subst.
1. 1553 [date de composition] « ce qui n'est pas possible » (Cl.
Marot,
Élégies, éd. C. A. Mayer, XIII, 63);
2. 1852 « nom d'une couleur » (
Nerval,
loc. cit.). Empr. au lat.
impossibilis « qui ne peut pas être, qui ne peut pas se faire », en b. lat. au sens actif de « qui ne peut agir », dér. avec le préf.
in- à valeur négative de
possibilis (possible*
).