IMPORTUN, -UNE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist 1. a) 1327 « pressant (en parlant d'une requête, d'une supplication) » (
Ordonnance n
o634 ds
Isambert,
Recueil gén. des anc. lois fr., Paris, Belin-Leprieur, t. 3, p. 323 : par faveurs et
importunes instances et prieres);
b) 1540 « qui poursuit, tracasse d'une manière répétée (en parlant d'une personne) » (
Amadis, 295 ds
IGLF : En bonne foy, cela vous monstre bien qu'une austresfois vous ne devez estre si
importun, pour sçavoir l'affaire de nul oultre son gré); 1558 «
id. (d'une chose) »
l'importun souci (
Du Bellay,
Regrets, éd. J. Jolliffe, 24);
2. ca 1450 « dont la conduite n'est pas en accord avec le rang, la dignité » (
Mist. Viel Testament, éd. J. de Rotschild, 44846); 1541 [éd.] « inopportun »
argument ... importun et improprement appliqué à la matière présente (
Calvin,
Instit., XII, p. 631 ds
Hug.). Empr. au lat. class.
importunus « incommode, fâcheux, désagréable » mot à mot « qu'on ne peut aborder, impraticable », dér. de
portus « port, asile, refuge », préf. négatif
in-
1*; le sens de « désagréable » s'est développé en français.