HUÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1119 « cri, clameur d'une foule » (P.
de Thaon,
Comput, 80 ds T.-L.); en partic. 1621 [date de composition] « cris marquant la réprobation, la dérision, l'hostilité » surtout au plur.
leurs huees a la Sarrazine (D'
Aubigné,
Traité sur les guerres civiles, chap. III ds
Œuvres, éd. E. Réaume de Caussade, t. 2, p. 10); 1630 au sing.
faisants la huee (
Id.,
Avantures du baron de Faeneste, livre 4, chap. 18,
ibid., p. 639);
2. a) 1376 « les gens qui huent pour empêcher les bêtes de chasse de sortir du bois » (
Modus et Ratio, 61, 49 ds T.-L.);
b) ca 1550 « ensemble des cris poussés par les chasseurs poursuivant une bête » (ds
FEW t. 4, p. 501b);
cf. 1580 (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, livre II, chap. 11, p. 474);
c) 1690 « cri des chasseurs après la prise du sanglier » (
Fur.). Dér. du subst.
hu « clameur confuse, bruit » (v.
hue); suff.
-ée, (-é, ée*
).