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HEURE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 « point situé dans le temps en général, moment d'un événement » (Alexis, éd. Chr. Storey, 305 : Ne guardent l'ure Que terre nes enclodet [sur le sens de cette expr. v. Romania t. 44, pp. 586-594]); 2. ca 1150 de bone heure « à un moment favorable, sous de bons auspices » (Charroi de Nîmes, éd. D. MacMillan, 460); fin xiies. a bone hore « id. » (Chanson de Guillaume, éd. D. MacMillan, 2046); d'où fin xives. a la bonne heure « voilà qui est bien! » (Froissart, Chron., éd. Buchon, IV, XI, t. 3, p. 36), pour ces expr., infl. de heur*; 3. ca 1450 l'heure de qqn ici « derniers moments, heure de la mort » (Mistere du Vieil Testament, éd. J. de Rothschild, 4136); 4. fin xives. pour l'heure « à ce moment-là » (Froissart, op. cit., t. 3, p. 35); ca 1450 id. « dans le moment présent, pour le temps présent » (Mistere du Vieil Testament, éd. citée, 42403). B. 1. a) 1130-40 « moment de la journée selon les divisions du temps en vigueur » (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 1484 : la tierce ore); ca 1150 (Id., St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 842 : A une hure); b) 1remoitié xiies. tutes ures « à toutes les heures, tout le temps » (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, LVIII, 5); c) 1160-74 « moment de la journée, heure prévue pour une activité ou une action particulière » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 2312); 1176-81 emploi abs. (Chr. de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 4010 : Quant ore fu); d) 1172-75 « moment de la journée correspondant à celui d'une activité d'heure régulière » ore de souper (Id., Chevalier charrette, éd. M. Roques, 450); e) 1176-81 a ore « tout de suite » (Id., Chevalier lion, éd. citée, 4297); ca 1210 en l'ore « aussitôt, tout de suite » (R. de Houdenc, Meraugis, 3645 ds T.-L.); 1540 sur l'heure (N. Herberay des Essars, Amadis, éd. H. Vaganay, 51 ds IGLF); f) 2emoitié xiiies. de bele heure « tôt » (Chr. de Troyes, Perceval, éd. A. Hilka, var. ms. L, 2080); ca 1450 [de bonne heure (Mistere du Vieil Testament d'apr. FEW t. 4, p. 470b] a bonne heure « au bon moment, pas trop tard » (ibid., éd. J. de Rothschild, 28164); 1539 de bonne heure « tôt » (Est.); g) ca 1260 d'eure en eure « d'un instant à l'autre » (Ménestrel de Reims, 70 ds T.-L.); 1288 id. « encore toujours » (J. de Journi, Dîme de Pénitence, 837, ibid.); h) 1549 tout a ceste heure « tout de suite, à l'instant même » (Est.); 1628 tout à l'heure « id. » (Sorel, Francion, I ds Dub.-Lag.); 1647 tout à l'heure « il y a un instant » (Corneille, Héraclius, II, IV, éd. Ch. Marty-Laveaux, V, 181); 1694 (Ac. : On dit... tout à cette heure, tout à l'heure pour dire, Dans un moment); 2. a) 1174-76 au plur. « prières dites à heures régulières » ses hures chanter (G. de Pont Ste-Maxence, St Thomas, 4465 ds T.-L.); b) ca 1250 « livre de prières » (Pères 69B159 d'apr. K. Baldinger ds Z. Rom. Philol., t. 94, p. 355 : Ses heures seur. i. cofre prist); cf. aussi ca 1274 (Adenet Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 2652); 3. a) 1505 « indication exacte du moment de la journée d'après le système de mesure du temps en vigueur » donner l'eure (Compte de dépenses de la construction du Château de Gaillon, éd. A. Deville, 133 ds IGLF); b) 1751 « chiffre indiquant l'heure sur une horloge » (Encyclop. t. 2, p. 525, s.v. cadran). C. 1. Ca 1150 unité de durée en si poi d'ure « en si peu de temps » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 1085); 1160-74 plus précisément « division du jour d'une durée déterminée » (Id., Rou, éd. A. J. Holden, II, 1963); 2. 1176-81 « le temps » (Chr. de Troyes, Chevalier lion, éd. M. Roques, 5883 : Sire, ore passe); 3. a) 1662 division du temps mesurant une activité une heure de peine (Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, § 84); b) 1694 spéc. en parlant du temps de travail (Ac. : il gagne tant par heure); 1740 (ibid. : On dit, Prendre quelqu'un à l'heure, pour dire, Faire travailler quelqu'un à condition de le payer tant par heure : Et, Etre à l'heure, pour dire, Etre employé à condition d'être payé tant par heure); 4. 1690 (Fur. : Heure, est aussi une mesure de chemin chez la plus-part des nations. On dit, Il y a tant d'heures de chemin, pour dire, un chemin qu'on peut faire en tant d'heures). Du lat. hora, unité de mesure du temps désignant un point aussi bien dans le temps en général que dans la journée d'après le système de division du temps, ou une durée.