GUÉRITE, subst. fém.
Étymol. et Hist. a) Ca 1223 loc.
a la garite! « sauve qui peut » (G.
de Coinci ,
Miracles N.D., éd. V.F. Kœnig, II Mir. 29, 947);
b) 1223
guarite « ouvrage de protection » (employé au fig. pour désigner la Vierge) (
Id.,
ibid., 943). Prob. issu de
garrette « guérite » (
ca 1200,
Destruction Rome, 1058) avec substitution du suff.
-ite* (sans doute sur le modèle de
fuite* (fuir*) au suff.
-ette*, ce mot étant lui-même dér. de l'a. fr.
guarir/garir « protéger » (v.
guérir),
cf. a. prov.
a la guerida! « sauve qui peut » (1270-74, N'
Austorc de Segret ds
Provenzalische Inedita, éd. C. Appel, p. 16, 39);
garida « abri sur les remparts » (
ca 1219,
Croisade albigeoise, éd. P. Meyer, 8200). L'explication de
Corom. 2, 682 selon laquelle
garite proviendrait de la substantivation de
gari te « sauve-toi » est rejetée avec raison par
FEW t. 17, p. 592, note 2, puisqu'on n'a aucun ex. de formation de ce genre,
cf. DEAF, s.v. garir, 272.
Fréq. abs. littér. : 124.
Bbg. Archit. 1972, p. 172, 213 -
Quem. DDL t. 16.