GUÉRIR, verbe
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050
guarir « garantir, protéger » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 99);
2. a) ca 1100
guarir intrans. « recouvrer la santé » (
Roland, éd. J. Bédier, 2036); 1176-81 p. ext.
garir « disparaître, se cicatriser (en parlant d'une plaie) » (
Chr. de Troyes,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1375);
b) 1130-40
garir trans. « rendre la santé » (
Wace,
Conception N.D., éd. W.R. Ashford, 1691);
c) 1210-25
soi garir pronom. « se procurer la guérison à soi-même » (
Yder, éd. H. Gelzer, 2588). De l'a. b. frq. *
warjan « défendre, protéger » (
cf. a. h. all.
werian « id. », all.
wehren « défendre ») qui est attesté d'abord en a. fr. sous la forme
garir/guarir puis, vers la fin du
xiiies. notamment dans les parlers de Champagne, sous la forme
guerir (1288, C.A.
Bevans,
The Old French Vocabulary of Champagne, 33).
Garir et
guerir coexistent jusqu'au
xviies. Pour les problèmes posés par l'a. prov.
guerir (début
xiies.,
Guillaume IX ds
Rayn., t. 3, p. 430) v.
DEAF, s.v. garir.