GUMÈNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [
Ca 1320 dér. régr.?
goume « câble de l'ancre » (
Geste des Chiprois, éd. G. Raynaud, p. 288); 1359
gume (
Agrès remis à Jehan Tartarin, patron de la galère Saint-Victor, ms. B.N. fr. 26002, n
o824 ds J.
Fennis,
La Stolonomie, Amsterdam, 1978, p. 366)]; 1477-81
agumene (Comptes des dépenses faites pour la construction des caravelles Madeleine et Sainte-Marthe à Sanary et à Marseille, par Louis Danaye, ms. B 2550, f
o61 v
o, Arch. Bouches-du-Rhône,
ibid.); 1512
gumene (Inventaire de la galère Saint-Michel, ms. B 1232, f
o8 v
o,
ibid.). Empr. à l'ital.
gumena (dep. 1
remoitié du
xives.,
gumina dans une trad. de
Tite Live ds
Batt.), aussi
gomena (dep. début
xvies.,
Sanudo,
ibid.; à l'orig. de la forme
gommene attestée de 1554, P.
Belon ds
Gdf., à 1650,
Stoer d'apr.
FEW t. 23, p. 104a), issu par aphérèse du lat. médiév. de Gênes
agumena (1190 ds
Jal2),
agumina (1248 ds
Jal1), d'orig. incertaine : un empr. à l'ar.
ğuml « câble » (
Lok., n
o750;
REW3, n
o3952a;
Vidos, p. 438;
DEI; Hope, p. 201) convient mal du point de vue phonét. (v.
Cor. et A.
Steiger ds
Vox rom. t. 18, p. 165); les hyp. d'un empr. au gr. σ
ε
ι
ρ
α
̀
η
̔
γ
ο
υ
μ
ε
́
ν
η « corde de remorquage » (
Cor.) ou au gr. χ
α
́
μ
ι
λ
ο
ς « cordage de l'ancre » attesté dans les scholies d'Aristophane (A.
Steiger,
loc. cit.) ont besoin, pour être admises ou réfutées, d'une étude approfondie du cheminement du mot.