GRÉMIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. a) Fin
xiiies. [date du ms.] bot.
gromil (
Antidotaire Nicolas, éd. P. Dorveaux, chap. 2, p. 3);
groumil (
ibid., chap. 9, p. 6);
b) [ms. de la seconde moitié du
xiiies.]
grumil (
Ms. Bodley, 57 ds
Romania t. 35, p. 580);
c) 1564
gremil (
Thierry). Mot composé de
gré- (anciennement
gro-/grou-/gru-) dont l'orig. reste obsc. et de
mil* bot. Les deux princ. explications qui ont été données pour éclairer l'orig. de
gré- sont peu satisfaisantes. Behrens (
Z. fr. Spr. Lit. t. 23, p. 31) voit dans
grémil, étant donné les formes anc. en
gro-, grou-, la séquence
griots +
mil, propr. « mil de grès » (à cause de la dureté de ses graines), mais cette explication est peu défendable étant donné que
griots est devenu de très bonne heure
grés (v. ce mot), à moins que ce ne soit la nasale
m- de
mil qui n'ait provoqué la labialisation du
e de
grés. D'apr.
EWFS2, qui se fonde sur la forme
gruinum milium attestée dans les gloses, ce mot serait à rattacher au lat.
grus « grue », lat. tardif
gruinus « de grue ».