GRÉER, verbe trans.
Étymol et Hist. 1. Ca 1170
agreier « équiper, mettre en état » (
Rois, éd. E. R. Curtius, p. 16, 13);
2. a) ca 1180
agreier « pourvoir un navire de ses accessoires » (G.
de Berneville,
Gilles, éd. G. Paris et A. Bos, 929);
b) 1636
grayer « abattre le mât » (
Vie des saints de Bretagne, Paul, 6 ds
Fr. mod. t. 16, p. 300);
c) 1666
gréer un mât « pourvoir de ses accessoires » (
Colbert,
Lettres, instructions et mémoires, éd. P. Clément, t. 3, 1, p. 41);
d) 1797 « munir un vaisseau de tous les accessoires nécessaires à sa propulsion... » (C. M.
Gattel,
Nouv. dict. lang. fr.). Mot venu de l'Ouest, où il a développé les sens plus généraux de « mettre en état » et de « pourvoir de vêtements » (
FEW t. 16, p. 55), empr. de l'a. nord.
greida « équiper, arranger » (
De Vries Anord.), cf. m. néerl.
gereiden « id. », m. h. all.
gereiden « id »; le préf.
a- (1 et 2a) s'explique sans doute par l'infl. de verbes fr. tels que
abiller « préparer, apprêter » (v.
habiller).
Agréer, ainsi que les autres mots mar. de cette famille à l'exception d'
agrès*, ont été remplacés par une forme simple sans doute pour éviter l'homon. avec
agréer* « trouver à son gré ».