GRIMAUD, -AUDE, subst. masc. et adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1480 « écolier des petites classes; élève ignorant » (
Recueil Trepperel, Sotties, éd. E. Droz, IV, 229);
2. 1550 « homme inculte ou pédant » (
Ronsard,
Odes, Avertissement au lecteur ds
Œuvres complètes, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 55);
3. 1611 subst. « homme renfrogné, désagréable » (
Cotgr.); 1830 adj. « d'humeur maussade, triste » (
Balzac,
Œuvres div., t. 2, p. 150). Prob. du nom de personne
Grimaud (
ca 1180
Grimaus, Girart de Roussillon, éd. W. M. Hackett, 2247), lui-même de l'a. b. frq. *
grimwald (dér. de *
grîma « masque », v.
grimace),
cf. en b. lat.
Grimoaldus (
ca 644
ap. M.-
Th. Morlet,
Les Noms de pers. sur le territoire de l'anc. Gaule, t. 1). Pour le sens,
grimaud a dû subir l'infl. de
grimoire* (
FEW t. 16, p. 65a).