GOUSSET, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1278
goucet « creux de l'aisselle » (
Sarrasin,
Roman du Hem, éd. A. Henry, 1117);
b) 1640
sentir le gousset (
Oudin Curiositez);
2. a) 1302 « pièce de l'armure » (
Inventaire de Raoul de Nesle ds C.
Dehaisnes,
Doc. hist. art. Flandres, t. 1, p. 144 : II bras et uns
goussès);
b) 1398 habill. « pièce placée à la manche d'un vêtement » (
11ecompte de l'extraordinaire de l'argenterie de Ch. Poupart, f
o24 ds
Gay);
3. 1581 hérald. (H.
de Bara,
Le blason des armoiries..., Lyon, p. 49 ds
FEW t. 21, p. 133a);
4. a) 1642 « petite bourse » (
Oudin,
Seconde part. des Recherches ital. et françoises, Paris);
b) 1757 « petite poche d'une culotte, d'un pantalon »
(Encyclop.). B. a) 1438 « support soutenant une tablette » (
Journal de Clément de Fauquembergue, t. III, p. LXIX : une fourme à
goucès);
b) 1551 charpent. « pièce de bois soutenant une autre pièce de bois » (E.
Coyecque,
Recueil d'actes notariés..., t. II, p. 439 : entrectz et
goussetz). Dér. de
gousse*; suff.
-et*. Le sens primitif du mot est A 2 a : « dans une armure, pièce servant à protéger l'aisselle », cette pièce devait ressembler à une
gousse*, d'où son nom (
cf. FEW t. 21, p. 134a). La forme
gocet de
ca 1180 (
Chr. de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 7454) désigne prob. une figure de chien (ou de nain) sculptée servant de support à un lit (
FEW t. 2, p. 151) et le mot se rattache donc à l'a. fr.
gouz « sorte de chien » (v.
gousse; FEW t. 2, p. 1592a,
s.v. kuš; T.-L.,
s.v. goz/gocet); v. cependant
FEW t. 21, p. 137, note 8 pour une autre interprétation.