GOURDE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. xiiies.
gorde « courge » (
Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, 189);
ca 1520
caourde pleine de vin « courge desséchée et vidée pour servir de récipient » (
Eust. de La Fosse,
Voyage, p. 27 ds
Gdf.
Compl.); 1828 « récipient portatif » (
Hugo,
Odes et ball., p. 102).
B. 1886 subst. fém. fig. (
Courteline,
Gaîtés l'Esc., II, 3, p. 33). Du lat.
cucurbita, a.f.
coorde (à côté de la forme dialectale
courge* due à une substitution de suffixe), avec sonorisation du
c-initial. B représente le sens fig. de A, avec infl. sém. de
gourd*, confirmé dans l'ex.
âme gourde, où
gourde a le sens de «pesant, maladroit » (1691,
Hauteroche,
Bourgeoises, III, sc. 7 ds
Fr. mod. t. 16, p. 299).