GODER2, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1894 « jouir (sexuellement) » (d'apr.
Esn.). Mot d'orig. incertaine; prob. issu de l'a. fr.
goder « railler; se réjouir » (
cf. le m. fr.
gauder « s'amuser » Ch.
Oulmont,
Étude sur la langue de Gringore, 107; Centre
se gauder « se divertir » ds
FEW t. 4, p. 78a, var. dial. de
gaudir*) peut-être par l'intermédiaire de
godiller arg. « être en érection » (1835,
Raspail,
Le Réformateur du 20 sept., p. 2); « être en joie, en plaisirs » (1846,
Intérieur des prisons par un détenu anonyme, 243,
cf. Chablis
godiller « se réjouir, être content », v.
FEW t. 4, p. 78b et peut-être aussi l'a. bourg.
gaudillos « bon vivant », v. les doutes de
DEAF, col. 401) dont il serait l'abréviation. L'hyp. d'un rattachement à
godille* (
FEW t. 23, p. 106a) est peu convaincante.