GARROT2, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 2
emoitié du
xiiies.
garrot « gros bâton, gourdin » (
La Chanson de Godin, éd. F. Meunier, 12846);
b) xves. [date du ms.]
guaroc « bâton qu'on passe dans une corde pour la serrer en la tordant » (G.
de Bibbesworth,
Traité, éd. A. Owen, 342 [var.]);
c) 1757 hortic.
(Encyclop.); d) 1829 méd. (
Boiste);
2. 2
emoitié du
xiiies.
garot « trait d'arbalète » (
La Chanson de Godin, éd. F. Meunier, 12335);
3. 2
emoitié du
xiiies.
garrot « machine de guerre servant à lancer des carreaux » (
ibid., 8649).
II. 1598
garrot « supplice » (J.
de Villamont,
Voy., III, ch. 11, 558 ds
Quem. DDL t. 9). L'étymol. de ce mot est très discutée. D'apr.
FEW t. 17, p. 624a
guaroc est un dér. du verbe
garokier « barrer la route à quelqu'un », lui-même issu de l'a.b. frq
*wrokkôn « tordre, tourner avec force »,
cf. m. néerl.
wroegen « accuser, dénoncer, torturer, tourmenter »,
wroc « rancune ». Il est néanmoins difficile d'admettre que
garot, très attesté en a. fr., soit issu du verbe
garokier qui n'est attesté que dans un ms. tardif (
xiiies.) de
Rou comme var. (v.
DEAF s.v., col. 339). L'étymol. proposée par
EWFS2, p. 470 selon laquelle
garrot serait issu de l'a.b. frq.
*wrok « partie noueuse d'un tronc d'arbre » semble plus convaincante, mais il n'y a pas de mot en m. néerl. de sens voisin permettant de restituer ce substantif.