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GARRIGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1544 garrigues « landes » (Amadis, V, 37 ds Hug.). Empr. au prov.garriga « garrigue » (ca 1120, Quercy ds Brunel, no23, 2; cf. lat. médiév. garrica, garriga dep. 817 [Couserans] et jusqu'au mil. du xiies. dans tout le domaine d'oc, nierm., v. aussi Bambeck Boden, § 2; cf. le masc. correspondant : a. prov. garric « chêne kermès » 1177, Rouergue ds Brunel, no160, 4), auquel correspond ds le domaine d'oil, jarrie (1150-80 fr.-prov. « chêne kermès », G. de Roussillon, éd. W. M. Hackett, 8492; a.fr. « terre inculte » ca 1315 typonyme La Jarrie, Arch. du Loiret ds Gdf., cf. aussi les toponymes cités par Longnon, § 33, notamment en Charente-Mar., Loire-Atlantique et Touraine); cf. l'a. fr. jarris (-icius v. -is) ca 1170 « bâton taillé ds un chêne kermès » (Béroul, Tristan, éd. E. Muret, 1260 : jarri). Ces mots se rattachent à un vaste ensemble lexicologique désignant des plantes épineuses, des terres incultes, dont on relève les représentants de la Péninsule Ibérique jusqu'à l'Italie du sud. Cet ensemble serait dér. d'un type préroman *carra- pour l'identification duquel les avis divergent : pour FEW t. 2, p. 411, Bl.-W.5, Dauzat Topon., éd. 1971, p. 85, ce type serait à identifier avec la base préromane *carra- « pierre » (d'où le dér. gasc. carroc, garroc « rocher », Palay, Lespy-Raym.), les sols pierreux donnant naissance à une végétation rabougrie et épineuse; J. Hubschmid, Sardische Studien, 1953, p. 97 préfère, notamment pour des raisons phon., séparer la base préromane, *karr- « chêne » (d'où les dénominations de plantes épineuses, de landes v. Id., op. cit., pp. 93-96 et Hubschmid fasc. 2, p. 95), de la base préromane *karri- « pierre » (J. Hubschmid, op. cit., pp. 108-112).