FRONDER2, verbe.
Étymol. et Hist. 1611 « lancer avec une fronde » (
Cotgr.); 1654 hist. (
Scarron,
Œuvres, 145 ds
Richardson); av. 1662 « attaquer, critiquer » (
Pascal,
Pensées, éd. L. Brunschvicg, section V, § 294, p. 219). Dér. de
fronde2*; dés.
-er; l'a. fr. connaît déjà une forme
fonder « jeter » (
xiiie-
xives. ds
Gdf. et T.-L.); le développement du sens fig. semble s'être fait à partir de l'emploi de ce verbe par le conseiller du Parlement Bachaumont lors de la rébellion des Grands contre Mazarin pendant la minorité de Louis XIV, propos rapporté av. 1679 dans ses
Mém. (II, 493) par Retz :
cf. Regnier Retz : « Bauchaumont s'avisa de dire un jour, en badinant, que le Parlement faisoit comme les écoliers qui
frondent dans les fossés de Paris, qui se séparent dès qu'ils voient le lieutenant civil ». (
Bl.-W.); v. aussi
Mén.,
s.v. frondeur et
FEW t. 3, p. 862.