FRINGUES, subst. fém. plur.
Étymol. et Hist. I. xiiies.
fringues et dances « danses, gambades » (
B. de Bar Sur Aube,
Girard de Viane, p. 16, Tarbé [d'apr. ms. Bibl. nat. fr. 1448; éd. van Emden, v. 551 :
a figues et dates] ds
Gdf.);
xves.
faire (des)fringues « danser, gambader » (
Duquesne,
Hist. de J. d'Avesn., Ars. 5208, f
o5 v
ods
Gdf.).
II. 1878
fringue « toilette, vêtements de luxe » (
Rigaud,
Dict. jargon paris., p. 162); 1886
fringues (
Hogier-Grison,
Les Hommes de proie, Monde où l'on triche, p. 242). Représente peut-être un rad. expressif
fring- exprimant l'allure et le chant du pinson comme déjà dans le lat.
fri(n)guttire « chanter (en parlant du pinson) » et
fringilla « pinson » (
Sain. Sources t. 1, p. 86;
FEW t. 3, pp. 804-805;
cf. aussi le dér.
fringoter « chanter (en parlant notamment du pinson) » attesté au
xvies. ds
Hug.). L'absence d'éléments indiquant la survivance de la famille du lat.
fringuilla dans le domaine gallo-roman ne permet pas de retenir l'hyp. d'une orig. lat. (Spitzer ds
Z. rom. Philol. t. 41, p. 161). Une orig. germanique (frq. *
hringila, a. h. all.
ringilla, corresp. à l'all.
Ringel « boucle » qui serait employé comme terme de danse; Gamillscheg ds
Z. rom. Philol. t. 41, p. 643;
EWFS2) est aussi difficile à établir. II est déverbal de
fringuer au sens 2.