FOURREAU, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. [
Ca 1100
furrer « enveloppe allongée destinée à recevoir une chose de même forme quand on n'en fait pas usage » (
Roland, éd. J. Bédier, 444)];
ca 1174
forrel «
id. » (
Benoit,
Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 24467);
2. a) av. 1614
fourreau « habillement étroit des soldats » (
Brantôme,
Couronn. fr., VI, 106 ds
Gdf.);
b) ca 1780-1800 « robe étroite, de forme droite » (vêtement que portaient les femmes depuis le règne de Louis XVI jusque sous le Premier Empire d'apr.
Littré). Dér. de l'a. fr.
fuerre « gaine de l'épée » (
ca 1165-70,
Erec et Enide, 877 ds T.-L.) du germ. *
fodr qu'on suppose d'apr. le got.
fodr « gaîne de l'épée » (
Feist), a. h. all.
fôtar « étui » (
Graff t. 3, col. 379), lat. médiév.
fodorus (1010 « fourreau »
ap. Nierm., p. 439) suff.
-eau*, peut-être dû au besoin de distinguer
fuerre « fourreau » de son homon.
fuerre « fourrage, paille »
(feurre*
).