FOURBE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1460
forbe « tromperie basse et odieuse » (
Mystère du siège d'Orléans, p. 548 ds
Gdf. Compl.);
2. 1604
fourbe « habitude de tromper; disposition à tromper » (
Montchrestien,
Hector, éd. L. Petit de Julleville, 5). Déverbal de
fourbir* « nettoyer » pris au sens arg. de « voler » (
ca 1223
forbir, G. de Coincy,
Miracles de Nostre Dame, éd. Fr. Kœnig, II Mir. 12, 17), d'apr. une évolution sém. qui se retrouve également dans des mots comme
polir, polisson; nettoyer; laver, etc. Cette hyp. étymol. peut être appuyée par la présence d'un verbe
forbeter « tromper » (hapax
xiiies.) et d'un subst.
forbet, fourbet « tromperie, ruse » (
xves.);
cf. FEW t. 15, 1, p. 100a.