FORMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié
xiies. « donner l'existence et la forme, en parlant de Dieu » (
Psautier de Cambridge, éd. F. Michel, 138, 6);
2. 1172-74 « formuler » (
G. de Pont-Sainte-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 5131);
3. 1604 « concevoir » (
Montchrestien,
David, p. 317 ds
IGLF : A un dessein
formé mon ame est arrestee);
4. 1647 « engendrer » (
Corneille,
Héraclius, I, 5).
B. 1. Ca 1135 « donner une forme particulière, façonner » (
Couronnement de Louis, 721 ds T.-L.);
2. 1580 « façonner un être intellectuellement » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, 1. I, 26, p. 202).
C. 1. 1563 « prendre la forme de » (
B. Palissy,
Recepte éd. J. S. Paris, 1930, p. 100);
2. 1656-57 « composer, constituer » (
Pascal,
Prov., I, IV, p. 132, éd. Brunschvicg, Boutroux et Gazier).
D. Pronom.
1. 1580 « se créer, apparaître » (
B. Palissy,
Disc. admir., p. 266 ds
IGLF);
2. id. « prendre une forme » (
Id.,
ibid., p. 440 : ainsi les matières métalliques et lapidaires
se forment comme un harnois);
3. 1688 « s'instruire » (
Bossuet,
Hist., I, 8, ds
Littré : son fils
se formait sous un si grand capitaine). Empr. au lat.
formare.