FORAIN1, AINE, adj.
Étymol. et Hist. Ca 1155 
de forain adj. 
deforain « qui est dehors, à l'extérieur » (
Wace, 
Brut, éd. I. Arnold, 9760, 
cf. note de F. Lecoy, ds 
Romania t. 86, p. 121, n
o3); 
1. ca 1165 adj. « extérieur, situé en dehors » (
B. de Ste-Maure, 
Troie, 8091 ds T.-L.); 
2. a) ca 1170 adj. « étranger » (
Rois, I, XXIX, 2, éd. E. R. Curtius, p. 57); d'où 
b) 1174-76 au fig. 
semblanz forains (
G. de Pont-Ste-Maxence, 
St Thomas, 297 ds T.-L.); 
c) ca 1179 subst. « étranger » (
Renart, éd. E. Martin, I, 392); 
3. 1400-17 spéc. 
marchans forains « marchands étrangers, marchands venant d'ailleurs » (
Nicolas de Baye, 
Journal, éd. Tuetey, I, 336); d'où, p. étymol. pop. à partir du mot 
foire* (
cf. Encyclop. t. 7, p. 1757 : Les marchands 
forains sont ceux qui fréquentent les foires); 
4. 1738 subst. « bateleur, amuseur (sur les foires) » (
A. Piron, 
Métromanie, III, 7 ds 
Littré) et 
5. 1836 adj. « de foire » 
théâtres forains (
Quinet, 
All. Ital., p. 154).  D'un lat. vulg. 
foranus, dér. de 
foris « dehors », et attesté d'abord en lat. tardif au sens de « qui dépasse à l'extérieur, du côté extérieur (en parlant des pierres d'un mur) » (
ve-
vies., 
TLL s.v. 1034, 66). Évincé de la lang. gén. dans son sens premier par 
étrange et 
étranger*, le mot a été rapproché de la famille de 
foire (
cf. supra 3).