FOLIE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1185
La Folie toponyme (
Dict. topographique de la France, Aube, cité ds
Romania t. 62, p. 381); 1410
la Folie Herbelin (
ibid., Eure-et-Loir,
ibid.);
2. 1690 (
Fur. : Il y a aussi plusieurs maisons que le public a baptisées du nom de
la folie, quand quelqu'un y a fait plus de despense qu'il ne pouvoit, ou quand il a basti de quelque maniere extravagante). Prob. altération d'apr.
folie1* (
cf. Hubertifolia, 1077,
Dict. topographique de la France, Calvados ds
Romania, loc. cit.) de
feuillée* qui présentait dans le domaine pic. des formes anc. en
-ie (
foillie, fullie, folie, v. T.-L.) : à partir du sens de « abri de feuillage; petite maison, cabane », le mot a désigné une maison de campagne, et l'étymol. pop., qui le rapprochait dep. longtemps de
folie1(
cf. loculus stultitiae, 1080,
Dict. topogr., Eure-et-Loir, ds
Romania, loc. cit.) a justifié ce terme en faisant réf. à une idée de construction dispendieuse ou extravagante (v. Ch.
Nyrop,
Ling. et hist. des mœurs, pp. 229-238;
FEW t. 3, p. 679b et 686a note 13).