FERME2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 « convention par laquelle un propriétaire donne à bail un fonds aux fins d'exploitation, moyennant un loyer »
a ferme (
B. de Ste-Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 40325);
b) 1481 « convention d'exploitation d'un droit, administration chargée du prélèvement d'une taxe » (
J. de Roye,
Chronique scandaleuse, éd. B. Mondrot, II, 110);
2. 1539 « domaine rural, bâtiments d'une exploitation agricole » (
Est.). Dér. de
fermer* au sens fig. attesté en a. fr. de « établir d'une manière ferme, fixer » (
xiies.,
Psautier Cambridge, CIV, 10, éd. Fr. Michel, p. 191) d'où « donner en exploitation selon une convention bien établie, donner à ferme » (
Sept Sages, éd. J. Misrahi, 4546).
Cf. lat. médiév.
firma subst. au sens de « bail à ferme » attesté pour le domaine anglo-saxon dep. 1100 ds
Nierm.; v. aussi
J. Fahrenschon,
Firmus, Geschichte der Bedeutungen dieses Wortes und seiner Ableitungen in den rom. Sprachen, Diss., München, 1938, pp. 103-119.