FARCE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. [
xiiies. lat. médiév.
farsa « paraphrase, commentaire ou représentation en langue vulgaire illustrant les écritures au cours des cérémonies religieuses » (
Reg. visitat. Ordon. archiep. Rotomag. ab. ann. 1248 ad 1269 ex
Cod. reg. 1245 fol. 216 v
ods
Du Cange,
s.v.)];
ca 1370 « conte plaisant, petite histoire illustrant un propos » (
J. Lefèvre,
Lamentations Matheolus, éd. Van Hamel, II, 574); 1448 « petite pièce de théâtre comique » (
Archives du Nord, B 19445, fol. 80 ds
IGLF);
2. 1330 « mauvais tour, plaisanterie » (
St Alexis, ms. B. N. fr. 244, éd. Ch. E. Stebbins, vers 634);
3. 1801 adj. (
A. Prévost,
Cadet Roussel d'apr. Dagneaud ds
Quem. DDL t. 3). Emploi partic. de
farce1pour désigner les intermèdes introduits dans la liturgie comme de la farce dans un mets, dans une viande, et qui, émancipés de la liturgie, seront à l'origine du théâtre médiéval; puis le terme aurait désigné un intermède comique dans un spectacle, notamment au cours des mystères (
Dauzat 1973;
Bl.-W.5;
FEW t. 3, p. 415
b;
cf. aussi
farcir étymol. 2). Pour le sens 2,
cf. aussi l'a. fr.
farser « plaisanter, se moquer (de) » attesté dès le
xiiies. (
Chevalier aux deux épées, 11190 ds T.-L.).