FALOT2, OTE, adj.
Étymol. et Hist. Ca 1450 subst.
mon gentil fallot (
Myst. Vieil Testament, XXVII, 22410, éd. J. de Rothschild, III, 227),
cf. aussi le jeu de mots de Rabelais sur
falot « lanterne » dans sa transcription de l'expr. angl.
good fellow « bon compagnon » (
Tiers Livre, XLVII, éd. M. A. Screech, p. 315 : pren Millort Debitis à Calais, car il est
goud fallot, et n'oublie debitoribus, ce sont lanternes); av. 1544 adj.
gay et fallot (
B. des Périers,
Nouv. Récr., 17 ds
Hug.); 1655 péj. (
Molière,
L'Étourdi, v. 869-870 d'apr. Arveiller ds
Fr. mod. t. 17, p. 235). Empr. à la forme
fallow, falow du m. angl.
fel(l)ow « partenaire, compagnon » attestée notamment comme forme d'Écosse (1538
Crim. Trials Scot. I, 251 ds
NED), cet empr. pouvant s'expliquer par la présence d'archers écossais dans la garde des rois de France et celle d'étudiants d'orig. écossaise à l'Université de Paris (
Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 13;
FEW t. 15, 2, p. 120b). L'expr.
gentil fallot des 1
resattest. (
cf. Gdf. Compl. et
Hug.) correspond à l'angl.
good fellow « bon compagnon » employé notamment pour désigner les compagnons de plaisir, et confirme bien que, si le terme a été rapproché de
falot « lanterne », il ne peut être considéré comme un emploi particulier de ce dernier que Rabelais aurait assimilé plaisamment au mot angl. (
Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 241).