ESCALADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1456 « assaut d'une place forte au moyen d'échelles » (
Chron. de la pucelle, éd. Vallet de Viriville, 241 d'apr. A. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 139);
2. 1707 « action de pénétrer indûment dans un lieu clos en passant par la fenêtre, le toit, en franchissant un mur, etc. » (
Le Sage,
Le Diable boiteux, III, p. 38 ds
Rob.);
3. 1816 terme d'alpinisme (
Maine de Biran,
Journal, p. 202). Empr. au prov.
escalada «
id. » qui, bien que n'étant attesté qu'au
xviies. (
escalado en 1678, J. Doujat, dict. publié en annexe aux
Œuvres de P. Goudelin), est prob. plus anc. (le verbe
escalar « escalader » [dér. de
escala, échelle*] dont
escalada est dér., étant attesté dep. le
xiiies.,
Crois. Albig. ds
Bartsch Prov., p. 205, 3); un empr. à l'ital.
scalata «
id. », attesté à peine plus tôt que le prov. (1614 ds
Tomm.-Bell) est moins probable;
cf. FEW t. 11, p. 269
b, note 14 et
Gebhardt,
Das Okzitanische Lehngut im Französischen, Bern-Frankfurt, 1974, p. 128, 131, 349.