ENTRAIT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1344
artref (
L. Delisle,
Actes normands, p. 305 ds
IGLF : l'
artref et les corbeaux [de la cheminée]) − 1464 (
Jouen,
Comptes manoir de Rouen, p. 340,
ibid. : les
artres); 1404-05
antref (doc. rouennais cité par M. Dubois ds
Fr. mod., t. 25, p. 210) − 1560
antrefz (
Poppe, p. 236).
B. 1416
antrait (
Mém. de la Sté des Antiquaires de Normandie, 3
esérie, t. IV, p. 634 ds
IGLF : jusque es boces des
antrais et de la lierne); 1508
entrait (E.
Drot,
Minutes de notaires de l'Yonne, p. 166,
ibid.). Composé de l'a. fr.
tref « poutre » (mil. du
xiies.,
Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 127 − 1700, Pomey ds
FEW t. 13, 2, p. 135a,
s.v. trabs) du lat. class.
trabs «
id. »
(cf. trabe, travée) et d'un élément initial obscur représentant peut-être le préf.
entre-*
(*
entretref), devenue
an- (en-) ou
ar- par haplologie (v. Dubois,
loc. cit.; hyp. également envisagée par
Poppe, p. 236). La graphie
entrait/
antrait (B) pour
entre/
antref (A) est prob. due à un rapprochement avec l'homonyme
entrait « emplâtre » (
ca 1160,
Eneas, 3683 ds T.-L. −
xvies. ds
Hug.), v.
FEW t. 4, pp. 772-773,
s.v. intrahere.