DÉTOUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 [
en un]
destor « endroit écarté » (
Chrétien de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 5487); début
xiiies.
en destour « en cachette » (
Reclus de Molliens,
Carité, 123, 8 ds T.-L.);
2. 1
remoitié
xiiies.
destour « prétexte, faux-fuyant » (
Reclus de Molliens,
Miserere, éd. A. G. van Hamel, 4, 5) et « subterfuge, ruse » (
Id.,
ibid., LXXVI, 11);
3. 1538
destours et entortillements : volumina sortis humanae, au fig. « sinuosité » (
Est.); 1548
le grand destour du chemin (
F. Rabelais,
Le Quart Livre, éd. R. Marichal, XXIX, 11). Déverbal de
détourner*.