DIVAN2, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1519 « jour d'audience » (
T. Spandugino,
La genealogie du grand Turc..., Ciiii r
ods
Z. rom. Philol., t. 88, p. 422), attest. isolée;
b) 1559 « salle du conseil du Turc » (
G. Postel,
La République des Turcs, I, p. 121);
c) 1559 « le conseil du Turc » (
Id.,
ibid., I, p. 21);
d) 1759 « le gouvernement de la Sublime Porte » (
Voltaire,
Hist. de la Russie, t. 1, p. 371);
2. ca 1660 « salle de réception » (Père
J. Raphaël du Mans,
Estat de la Perse en 1660, p. 29 ds
Z. rom. Philol., t. 88, p. 424);
3. 1742 « siège sans dossier ni bras » (
Maze Sensier,
Le Livre des collectionneurs, p. 99 ds
Havard);
4. 1832 « café garni de divans » (
Figaro, 22 oct. ds
Mat., p. 223).
II. 1697 « recueil de poèmes » (
B. d'Herbelot,
Bibliothèque orientale, 4a ds
Z. rom. Philol., t. 88, p. 425). Empr. (
cf. dès 1503 l'ital.
divano « conseil »
Z. rom. Philol., t. 88, p. 428) au turc
divān « conseil, salle du conseil, tribunal; salle garnie de coussins », et celui-ci au persan
diwān (dér. de
dibīr « écrivain »,
cf. Lok. n
o526), « registre, recueil de feuilles écrites » (
cf. en ar. « contrôles d'une armée »,
ca 640 ds
Encyclop. brit., s.v. diwan); « recueil de poésies » (
xives. ds
FEW t. 19, p. 41b) d'où II. Le mot, à partir du sens « registre », a servi à désigner, sous la dynastie arabe des Abbassides (750-1258) différents bureaux et administrations (
Encyclop. brit., loc. cit.;
Dozy t. 1, pp. 478-479) d'où les sens développés en turc.
Cf. douane.