DISCRÉTION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « discernement, sagesse » (
B. de Ste-Maure,
Troie, 25161 ds T.-L.); 1391
s'en mettre en la discreption de (qqn) « s'en remettre à quelqu'un » (Arch. Nord, B 5044, fol. 2 v
ods
IGLF); 1435
a le discretion de (qqn) « à la libre appréciation de quelqu'un » (
Des seaulx de la draperie, Reg. des metiers, 1400-1468, A. Tournai ds
Gdf. Compl.); 1536
vivre à discrétion « vivre sans payer » (
Rabelais,
Lettre à Monseigneur de Maillézais, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 342) d'où
à discrétion « à volonté »;
2. 1667 « retenue, sagesse » (
Molière,
Médecin malgré lui, III, 1); 1674 « qualité de la personne qui sait taire un secret » (
La Fontaine,
Contes, 4
epart.,
Le Roi Candaule, éd. A. Régnier, t. 5, p. 446). Empr. au b. lat.
discretio, -onis « division, séparation » d'où « action de discerner, raison, prudence ».